Faire progresser les droits et forger la solidarité entre peuples autochtones et communautés locales qui conservent leur patrimoine bio-culturel au Népal

Faire progresser les droits et forger la solidarité entre peuples autochtones et communautés locales qui conservent leur patrimoine bio-culturel au Népal

Le Népal possède une large palette d’exemples de territoires, de ressources naturelles et de biodiversité conservés volontairement par les peuples indigènes et les communautés locales grâce à leurs propres lois et pratiques coutumières.

Ceux-ci – appelés « aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire » (APAC) – sont de dimensions très variables et se trouvent dans chaque éco-région du pays. Ils comprennent des bois sacrés, des pâturages gérés par les bergers transhumants, des forêts et des zones humides gérées selon des normes coutumières, et même de vastes paysages dont le gouvernement reconnaît la gestion directe par les communautés (par ex. l’aire conservée de Kanchenjunga). Quelques APACs ont une origine ancienne dans la culture de peuples autochtones locaux. D’autres constituent des exemples plus récents initiés par des ONG pour la conservation, ou par l’Etat, en collaboration avec les communautés locales. En fait, parmi les nombreux sites importants pour la biodiversité au Népal, plusieurs ont un grand potentiel à être reconnus en tant qu’APACs. On trouve parmi eux de nouvelles aires protégées, des sites Ramsar, des forêts communautaires limitrophes des parcs nationaux, des couloirs pour la faune, des paysages conservés dans la zone collinaire du pays, etc.

Alors que les discussions à propos des APACs durent depuis plusieurs années, en août 2009 un atelier a constitué un réseau national ad hoc d’APACs. S’appuyant sur celui-ci, cette initiative accompagnera la création d’une Fédération Nationale pour les APACs au Népal. Une fédération qui fonctionne bien doit élaborer sa structure et ses statuts de façon participative et augmenter les capacités de ses membres à défendre et à promouvoir les APACs. Ceci est d’une importance cruciale dans la situation socio-politique actuelle, où la future nouvelle Constitution est censée définir une nouvelle législation et dessiner un avenir nouveau pour le pays. On espère qu’une fédération nationale dynamique exercera suffisamment de pression sur les autorités pour obtenir une politique et un cadre légal propices à la reconnaissance et au soutien de l’ « option APAC ».  A son tour, la reconnaissance officielle des APACs fournira aux peuples autochtones et aux communautés locales des possibilités concrètes de conserver leurs cultures, leur biodiversité, leur identité et une bonne part de leur capacité d’auto-détermination dans un contexte de coopération pacifique et productive avec de nombreux autres acteurs du pays.

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