Une deuxième mini-subvention !
Suite à la mission des chefs traditionnels (panglimas) à Manille organisée par le réseau ALDAW (première mini-subvention), une nouvelle réunion le 7 septembre 2011 au bureau national du NCIP (Commission Nationale des Peuples Indigènes) a débouché sur une décision importante : la Commission est disposée à repousser toute décision sur la délivrance d’un « Certificat de Précondition » au groupe MacroAsia en attendant que les opposants à l’exploitation minière à ciel ouvert de nickel fournissent un « Plan de protection pour le développement durable des domaines ancestraux » (ADSDPP).
Il s’agit d’une lourde tâche nécessitant la mobilisation de toutes les communautés concernées et la production d’une grande quantité de documents écrits, données, cartes, etc. Il s’agit d’une chance unique de démontrer au NCIP l’unité des populations indigènes et leur capacité à produire un plan de gestion durable de leurs territoires, basé sur leur expérience ancestrale. Ce plan devra faire état du large consensus des diverses communautés concernées dans leur opposition au projet d’exploitation minière de MacroAsia, qui aurait de graves conséquences sur leur vie.
ALDAW a déjà une parfaite connaissance des modes de gestion traditionnels des populations de Palawan, connaît l’emplacement des sites sacrés et de tous leurs sites culturels, ainsi que l’impact qu’aurait l’implantation de MacroAsia sur ces territoires. Mais il s’agit maintenant de convaincre le NCIP ! Le gros travail nécessaire à la réalisation du dossier requis est évidemment tout à fait étranger à la culture orale des populations autochtones. ALDAW prévoit néanmoins de travailler en étroite collaboration avec les populations locales. De nombreuses réunions dans chaque communauté concernée seront – ou ont été – organisées, à savoir les « baranguays » (districts) de Aribungos, Barong-barong, Ipilan, Mambalot, Maasin et de Calasaguen, dans la municipalité de Brooks Point. Deux séminaires de trois jours réunissant les divers chefs traditionnels ont déjà eu lieu au début d’octobre et au début décembre 2011.
La Fondation Paul K. Feyerabend a décidé de soutenir cette urgente et importante initiative.