Paix, justice et moyens d’existence à la frontière conflictuelle entre la Colombie et l’Equateur
Appui d’un réseau franciscain dans son travail pour l’amour, la défense et l’engagement des très pauvres pour le renforcement de leurs droits et l’amélioration de leur vie (mis en œuvre par Movimiento Franciscano por la Paz; nominatrice : Jaël Mercedes Duarte)
Ce projet se situe à la frontière entre la Colombie et l’Equateur (départements de Nariño, Putumayo, Carchi et Imbabura), sur un territoire habité par des paysans et des peuples autochtones (Pastos, Awá, Ingas et Kamsá). Au cours des vingt dernières années, le Mouvement Franciscain pour la Paix a aidé certains de ces peuples à revitaliser leur propre organisation et culture, en associant objectifs environnementaux et spirituels et développement. Localement, des petits groupes sont organisés qui animent des espaces locaux d’échange et d’apprentissage – tant des valeurs ancestrales et de la spiritualité franciscaine que de moyens de production sains, de l’alimentation, de la médecine naturelle et de l’artisanat local. Seul un style de vie aussi radicalement différent semble capable de s’opposer et de résister à la culture de la violence, de la faim, du trafic de drogue et de mort qui envahit la région.
La théologie de la libération et la spiritualité franciscaine encouragent les gens à se tourner vers un tel projet de vie, entrecroisant spiritualité et amour de la paix avec des objectifs de production sains et durables (agro-écologie, artisanat), une conscience critique et la défense des droits humains (analyses et suivi grâce à un Observatoire des Droits Humains), des formes alternatives d’organisation et de résistance et le développement d’une économie solidaire grâce au projet d’une caisse d’épargne et de prêts selon le modèle équatorien du Jardin Azuayo. Tous ces éléments seront soutenus par le projet grâce à un ensemble de réunions, de visites d’échanges et d’activités de formation et par un petit fonds de base pour la caisse d’épargne et de prêts.