Droits et identité pour les «rois de la forêt » dans le Nilgiri (Inde)
Aider les communautés tribales à organiser, revendiquer leurs droits et améliorer leurs moyens de subsistance dans une région forestière montagneuse (réalisé par Femmes pour le développement durable, Vivasaigal Thozhilalargal Munnetra Sangam et Erumad Adivasi Kurumba Munnetra Sangam ; nominatrice : Antonella Cordone)
Le projet vise à promouvoir un accès équitable à l’utilisation des ressources naturelles des communautés autochtones de la réserve de biosphère de Nilgiri. La région de Nilgiri (littéralement « Montagnes Bleues ») est située à la jonction des trois Etats du Tamil Nadu, du Kerala et du Karnataka et elle a été déclarée première réserve de la biosphère de l’Inde en 1986 par l’UNESCO. Les produits forestiers non ligneux (PFNL) jouent un rôle important dans les modes de vie traditionnels des communautés tribales et en particulier des Kattunaickans (« les « rois de la forêt ») vivant dans la zone tampon du parc national Mudumalai. Cette communauté utilise des produits forestiers à des fins diverses comme le logement, le bois de chauffage, la médecine et la nourriture. Assurer la subsistance des populations tributaires des forêts et la conservation de la biodiversité nécessite une bonne gouvernance et une gestion durable des ressources forestières. Mais le principal défi rencontré par ces groupes est d’assurer la sécurité du territoire et la reconnaissance légale de leurs droits collectifs de propriété, d’utilisation et de contrôle des terres et des ressources coutumières.
Les Kattunaickans et d’autres groupes tribaux de la région sont coincés entre le Sanctuaire Mudumalai – une aire de conservation des tigres, où leurs droits coutumiers sur ces forêts ont été mis à mal – et les terres des grandes plantations de thé. Ce projet aidera les Kattunaickans à planifier, mettre en œuvre et gérer leur propre processus de développement et à négocier avec les autorités compétentes le transfert de la gouvernance de leurs terres et forêts coutumières et de la biodiversité. Les activités seront organisées en fonction de leurs préoccupations à propos des forêts et de l’accès aux ressources naturelles, avec un accent particulier sur les questions juridiques et institutionnelles. Afin de promouvoir des stratégies durables de subsistance, le projet visera également à accroître la productivité des terres pour l’agriculture et recherchera des débouchés pour les produits collectés dans la forêt. Enfin, il est espéré que le projet soutienne l’identification, la cartographie et la délimitation du territoire Kattunaickan (y compris éventuellement une aire de conservation communautaire) et qu’il promeuve le savoir écologique local et les valeurs culturelles des communautés autochtones tributaires des forêts (par exemple, en redonnant vie à un festival traditionnel dans la forêt sacrée).